Depuis que je sais que la page TEC est annoncée pour ds quelques mois, je ne peux m'empêcher d'alterner deux phases niveau humeur:
- Impatience. Merde encore minimum 6 mois à attendre si tout est OK bien sûr. C'est sans compter les éventuels problèmes qui pourraient se poser en cours de route.
Alors bien sûr envie de tout envoyer valser, de voir et de calculer avec l'Homme si "on pourrait pas qd même essayer de caser ça fin Mai/Début Juillet ou cet été". Raisonnablement non. Pour toutes les raisons que j'ai déjà mentionné et qui sont plus que légitimes si je veux vivre à fond cette grossesse pour moi.
- Cogitations ++++++++.
Faut dire que depuis 2 semaines je ne suis pas très aidée. C'est le retour avec l'arrivée du Printemps et d'un temps très très changeant des maladies infantiles. Y a 15 jours c'était Louise avec une rhinopharyngite le Mardi qui s'est transformée en angine du Vendredi. Ce week end c'était Oscar qui à peine revenu de la halte Vendredi soir s'est mis à pleurer et à ne plus bouger du canapé. Verdict Samedi matin Rhinopharyngite bronchitique. Aujourd'hui c'est Jean dont l'encombrement et la toux qui le suivent depuis milieu de semaine dernière dégénèrent avec une légère fièvre hier soir. Ce matin 37.8° et la halte doit m'appeler si ça remonte dans la journée. Ah j'oubliais Louise est de niveau bien encombrée aussi.
Donc avec tout ça rien qu'à l'idée que je puisse avoir un quatrième malade derrière me fait fuir grandement. Je n'ai envie que d'une chose: qu'on me foute enfin un peu la paix. J'ai envie de pouvoir dormir des nuits et des nuits sans réveils nocturnes pour cause de fièvre ou de quintes de toux.
Ras le bol des caprices à répétition pour cause du terrible two dès que je dis quelque chose. Ras le bol des disputes pour les jouets entre les deux grands, des chouineries incessantes du dernier dès qu'il se retrouve un peu limité pour faire une chose.
Et puis au milieu de tout ça je croise de plus en plus des regards de pitié venant de la famille.
Denise qui me fait comprendre toutes les semaines qd elle passe que j'ai du boulot, du courage...
Et hier pour la première fois j'ai vu cette pitié ds le regard de ma mère...
Faut dire qu'elle est venue après la sieste. Oscar et Louise étaient dc surexcités (d'autant + qu'ils commencent à apprécier de faire les fous qd il y a du monde pr se faire remarquer). Ils s'amusaient à courir ds la maison et à déplacer leurs jouets. Ça faisait dc du bruit mais moi je suis habituée à tout ça, tant que ce ne sont pas des pleurs ou des cris de dispute je laisse il faut bien qu'ils jouent.
J'ai bien vu que ces allers/retours, ce bruit... ma mère les regardait abasourdie. Puis les remarques "Et dire qu'ils ont mis du tps à marcher/Heureusement que tu as la halte garderie/Tu as qd même assez de tps pour toi??" et les regards qd Jean s'est mis à chouiner...
Alors comment réagiraient-ils tous à l'annonce d'un quatrième??? Certains en tomberaient de leur chaise je crois bien.
Mais après tout je ne me considère pas non plus comme une Mère Courage. Certes je les ai eu très rapproché mais c'est la vie qui a voulu ça. Moi je prends ce qu'on me donne et à moi de faire avec. Alors oui je crie bcq, oui je donne des fessées qd les situations deviennent ingérables parce que ce ne seront pas eux à leur âge qui auront le dernier mot. Chez moi c'est bruyant, ça pleure bcq, ça se dispute bcq ms c'est comme ça.
Alors je réfléchis, partagée entre l'envie d'un repos salvateur avec leur évolution (après tout j'ai donné en bébé), et cette envie de me recentrer une dernière fois ds un cocon de maternité protecteur.
Et puis je me demande si ces questionnements sont bien légitimes le quatrième ne pouvant ne jamais arriver. Il se peut que ds 6/8/10 mois je sois en train de pleurer une dernière grossesse longue à arriver et me maudissant d'avoir tant tergiversé...
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